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Les groupes au collège

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Les groupes au collège

Faire des groupes de niveau pouvait permettre, sous certaines conditions, de faire progresser les élèves.
Comme le montre l’OCDE, à travers son enquête PISA, des groupes uniquement en mathématiques et dans l’apprentissage de la langue maternelle, tout en conservant le groupe classe dans les autres disciplines a des effets positifs, surtout en mathématiques. Mais l’organisation choisie par le Ministère consiste en un alignement en barrettes de toutes les heures de français de toutes les classes et de toutes les heures de mathématiques de toutes les classes. Par ailleurs, le Ministère ne met clairement pas les moyens idoines. En effet, dans la grande majorité des départements, cette réforme, bien que coûteuse en heures, se mettra en place avec une perte globale. Contrairement à ce que d’aucuns laissent entendre – ou claironnent parfois – le projet ministériel est bien loin de ce que proposait le SNALC. Notre projet n’était en rien une usine à gaz néfaste pour les emplois du temps et les services des professeurs de collège. Le SNALC a proposé des amendements visant à :
– Protéger les langues anciennes
– Limiter les groupes aux classes de cinquième et de quatrième pour que les professeurs de français et de mathématiques ne soient pas constamment en barrettes et puissent assurer correctement les fonctions de professeur principal
– Ne pas avoir l’obligation de faire des groupes sur toutes les heures de toutes les classes.
Les amendements du SNALC ont été rejeté par les votes des autres organisations syndicales ou partenaires qui siègent au Conseil Supérieur de l’Education ou n’ont pas été retenus par l’administration. Le SNALC a donc voté contre les projets de textes présentés au CSE. Depuis ce CSE, le projet d’arrêté a encore évolué et une note de service est venue « préciser » les modalités d’organisation. Dans les faits, elle s’inscrit dans une mouvance qui consiste à renvoyer au local et à « l’autonomie » des établissements les difficultés induites par des choix organisationnels intenables. Certains se félicitent de la disparition de la notion de « niveau » au nom d’un refus du « tri social », de la « ségrégation », de la « stigmatisation ».
Disons-le tout net, le SNALC n’entre plus dans les querelles sémantiques. Appelez-les « groupes de niveau », « groupes de besoin », « accompagnement spécifique » ou appelez-les Denise, si vous le voulez, le problème n’est plus là ; loin s’en faut.
Pour le SNALC, qui refuse l’assignation d’un élève à sa classe sociale d’origine et entend tout faire pour que l’école retrouve son rôle d’ascenseur social, le système actuel a failli. Les groupes auraient, au contraire pu être un moyen d’aider chacun à réussir, en offrant aux élèves en difficulté – qui ne sont pas tous issus de milieux défavorisés – un cadre adapté avec, notamment, des effectifs réduits. Dans les nouveaux textes, la question des effectifs réduits est devenue plus que conditionnelle. Alors, non, le SNALC ne crie pas victoire sur de la sémantique et s’oppose plus que jamais à cette réforme. Notre syndicat réfléchit d’ailleurs à un moyen de s’opposer à sa mise en place de manière efficace sur le terrain.

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