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Contractuels : la course contre le SMIC

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Les journées ne faisant que 24 heures, notre quotidien ressemble parfois à une course contre le temps. Depuis fin 2021, en manque de revenus à la hauteur de leur fonction, les contractuels doivent aussi mener une course contre le SMIC. 

En effet, suivant une inflation de plus en plus forte, les hausses du SMIC horaire brut sont de plus en plus fréquentes et importantes (+ 2,2% en octobre 2021, + 0,9% en janvier 2022, + 2,65 % en mai 2022). Par conséquent, l’indice majoré (IM) en dessous duquel un agent public ne peut pas être rémunéré est égal à 352 depuis le 1er mai, conformément au décret 2022-586 du 20 avril 2022.

Ainsi, les AESH rémunérés aux IM 343 (échelon 1) et 348 (échelon 2) depuis janvier 2022, sont tous rémunérés à l’IM 352 à partir de ce mois de mai. L’écart entre l’AESH en CDI (IM 355) et l’AESH débutant n’est donc plus que de 3 points d’IM, soit 14 € brut (11 € net) par mois, pour un temps complet.

C’est lamentable, mais cela confirme surtout ce que le SNALC a toujours clamé : la grille indiciaire des AESH entrée en vigueur en septembre 2021 est une ineptie !

De même, beaucoup de contractuels administratifs sont rattrapés par le SMIC, sans aucune prise en compte de leur ancienneté.

Pour les contractuels enseignants, CPE et Psy EN de 1ère catégorie, l’IM plancher étant égal à 367, le supplément de traitement mensuel brut par rapport à un salarié rémunéré au SMIC ne sera plus que de 15 points d’indice majoré, soit 70 €.

Pour ceux de 2ème catégorie, si certains sont déjà rémunérés au SMIC depuis 2019, ils seront désormais encore plus nombreux.

Quant aux AED, malgré l’accès au CDI permis par la loi contre le harcèlement scolaire, mais non encore mis en oeuvre, faute de publication d’un décret d’application de ladite avancée, ils continuent à être rémunérés au niveau du SMIC.

Le SNALC refuse ce nivellement salarial par le bas faute d’une juste reconnaissance financière de l’expérience professionnelle. Il ne manquera pas de porter haut et fort la revendication d’une réelle revalorisation des rémunérations pour toutes les catégories de contractuels dès sa première rencontre avec notre nouveau ministre ! 

Article paru dans la revue du SNALC Quinzaine universitaire n°1465 du 13 mai 2022

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