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Congrès Ecriture créative du 2 février 2024

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Nous étions professeurs des 1er et 2nd degrés, AESH, réunis pour découvrir et nous essayer à l’écriture créative. La maîtresse s’appelle Valérie Blondel qui, dès ses premières paroles, nous invite à un voyage où les mots vont pétiller et les idées briller. L’exposé est riche de son expertise, de ses recherches linguistiques et de ses expériences quotidiennes avec ses étudiants. Le public est suspendu à ses lèvres, goûtant chaque mot, chaque phrase et savourant chaque nouvelle idée.

L’écriture créative (creative writing) naît à la fin du XIXe siècle aux Etats-Unis, dans une Université de l’Iowa. Il faut attendre 1968 pour qu’une formation en écriture créative voie le jour en France, à l’Université d’Aix-en-Provence.

L’écriture créative, c’est avant tout faciliter l’apprentissage de l’écrit en groupe, sous la houlette d’un enseignant qui propose des exercices avec des contraintes, simples mais précises, de temps et de longueur, avec l’objectif d’obtenir une production écrite. Valérie nous rappelle que « de la contrainte naît la liberté ».

Pratiquer l’écriture créative, c’est enseigner le partage, celui de sa propre production, le respect, celui de l’écoute de l’autre. Enfin, cette activité, quand elle est couronnée de succès, déclenche chez l’élève une prise de conscience qui n’a pas de prix, il est capable de réussir. L’autre bénéfice remarqué chez les élèves est le développement de l’intérêt et du goût pour la lecture.

Après cette présentation, nous sommes passés à un premier exercice de légendes de photos projetées sur écran avec pour contrainte la rédaction d’un court texte sollicitant l’imagination du lecteur, car on lui donne à voir quelque chose d’invisible (légende classifiée « découverte »). Par exemple, la photo qui illustre ce texte pourrait être accompagnée des mots suivants : Marcel et Madeleine, Mince une erreur, Poètes pour toujours, Question de styleClermont avenue Vercingétorix, Approuvé par notre Ministère, Bain d’écriture… A propos de la légende « étiquette » qui désigne le sujet, la date et le lieu, elle est informative et pourrait être le titre de cet article.

Nous avons enchaîné de nombreux exercices dont chaque participant pouvait lire la proposition qu’il avait rédigée. Je retiens celui qui se prêtait à l’humour juste avant la pause repas. Il s’agissait d’inventer des expressions à partir d’aliments : raconter des betteraves, battre la crème tant qu’elle mousse, partir en eau de vie, se fondre dans la raclette, bronzer en vanille framboise, éplucher chaque mot soigneusement, se monter la crème au siphon, se coiffer en chou-fleur, virer pistache, tu me tapes sur le topinambour, se faire du mauvais céleri, avoir l’esprit tourné comme un spaghetti, drôle comme une vache qui rit… (cf. Un mot pour un autre, pièce de théâtre de Jean Tardieu écrite en 1951).

Le congrès s’est terminé à 16 heures et nous sommes rentrés des idées plein la tête avec la dernière phrase du congrès en mémoire : « On ne peut donner que deux choses à ses enfants : des racines et des ailes ».

Gilles DEFOURS et Olivier TÔN THÂT

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