AED :
RIEN NE LEUR EST EPARGNÉ
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LE AED-AESH 16 – mars 2021
Par Danielle Arnaud, secrétaire nationale chargée des contractuels,
aesh-avs@snalc.fr
Les AED, en première ligne pour l’application du protocole sanitaire depuis le début de la pandémie, sont au bord de l’implosion. Toutefois, la situation sanitaire n’a fait que mettre en évidence des dotations en personnels nettement insuffisantes dans les vies scolaires et des conditions d’exercice des missions inacceptables : des contrats d’un an renouvelable dans une limite de 6 ans, beaucoup trop de temps incomplets, des salaires trop faibles (rémunération au SMIC quelle que soit l’ancienneté de l’AED), un temps de formation insuffisant, pas d’accès aux primes REP et REP+…
Par ailleurs, les AED ont été complètement ignorés de l’agenda social et aucune revalorisation n’a été planifiée. De plus, le ministère n’a jamais pris en compte les transformations de leur profil (les étudiants ne sont plus majoritaires), ni le développement de leur fonction éducative. Les AED ne sont plus des pions !
En outre, on sait que, faute de validation des compétences professionnelles acquises, au terme de la durée maximale d’exercice des 6 ans, le chômage est souvent le seul horizon.
Enfin, parce qu’ils osent dénoncer une institution qui les méprise, afficher des conditions d’emploi et de travail qui les maltraitent, et porter des revendications bien légitimes, l’administration leur applique l’arrêt Omont. Ainsi, dans l’Hérault, des AED ayant fait grève le mardi 19 janvier, le jeudi 21 ainsi que le mardi 26 n’ont pas été rémunérés les 19, 20, 21, 22, 23, 24, 25, 26 (ainsi que le 27 pour les mi-temps n’ayant repris le travail que le 28) et, tous ces jours ont été prélevés sur le seul mois de février !
L’arrêt Omont n’est que très rarement appliqué, et l’Éducation nationale choisit de le faire pour ses personnels les plus précaires. Pour le SNALC, une telle pratique est minable !